ENVIRONNEMENT: QUESTIONS DÉBATTUES À L'OMC
Règles de l'OMC et politiques environnementales: Autres textes pertinents de l'OMC
L'interface commerce et environnement est aussi traitée dans d'autres Accords et Décisions de l'OMC.
-
L'Accord sur les obstacles
techniques au commerce (OTC)
-
The Agreement L'Accord sur
l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS)
-
L'Accord sur les aspects
des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC)
-
L'Accord sur les subventions
et les mesures compensatoires
-
L'Accord sur
l'agriculture
-
Décision ministérielle
sur le commerce et l'environnement
- Décision sur le commerce des services et l'environnement
ASTUCE:
Si vous ne
parvenez pas à imprimer
correctement la colonne de
droite, sélectionnez le
format "paysage" dans les
options d'impression
L'Accord général sur le commerce des services haut de page
Négocié
pendant le Cycle d'Uruguay (1986-1994), l'Accord
général sur le commerce des services (AGCS) contient,
à
l'article XIV, une disposition relative aux
exceptions générales”
semblable à celle de l'article XX du GATT.
L'article de l'AGCS commence par un texte introductif (ou
chapeau) qui est identique à celui de l'article XX du
GATT.
Pour ce qui est des préoccupations environnementales, le
paragraphe b) autorise les Membres de l'OMC à adopter
des mesures qui seraient normalement incompatibles avec
l'AGCS si elles sont nécessaires à la protection
de la santé et de la vie des personnes et des animaux ou
à la préservation des végétaux (libellé
identique à celui de l'article XX b) du GATT).
Toutefois, comme en vertu du GATT, ces mesures ne doivent
pas établir une discrimination arbitraire et
injustifiable, ni constituer un protectionnisme
déguisé.
haut de page
L'Accord sur les obstacles techniques au commerce (OTC)
L'Accord
de l'OMC sur les obstacles techniques au commerce vise à
garantir que les règlements et normes techniques, ainsi
que les procédures d'essai et de certification qui les
accompagnent, ne créent pas d'obstacles non nécessaires
au commerce.
Dans son préambule,
l'Accord reconnaît que les pays ont le droit de prendre
de telles mesures, aux niveaux qu'ils considèrent
appropriés par exemple, pour protéger la santé
et la vie des personnes et des animaux, préserver les
végétaux ou protéger l'environnement.
En outre, les Membres peuvent prendre des mesures pour
s'assurer que les normes qu'ils appliquent en matière de
protection sont respectées (il s'agit des
procédures d'évaluation de la conformité).
Parmi les caractéristiques essentielles de l'Accord
figurent notamment:
- la non-discrimination dans l'élaboration, l'adoption et l'application des règlements techniques, des normes et des procédures d'évaluation de la conformité;
- la volonté d'éviter les obstacles non nécessaires au commerce;
- harmonisation des spécifications et des procédures avec les normes internationales dans la plus large mesure possible;
- la transparence de ces mesures, grâce à leur notification par les gouvernements au Secrétariat de l'OMC et à l'établissement de points nationaux d'information.
L'Accord permet aux pays d'adopter des règlements techniques, des normes et des procédures d'évaluation de la conformité dont l'objectif est de protéger l'environnement, à condition que la non-discrimination, la transparence et les autres prescriptions soient respectées.
haut de page
L'Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS)
L'Accord
de l'OMC sur l'application des mesures sanitaires et
phytosanitaires
concerne les réglementations visant à garantir
l'innocuité des produits alimentaires, la santé et la
sécurité des hommes et des animaux, et la préservation
des végétaux.
Il reconnaît que les Membres ont le droit d'adopter des
mesures SPS mais dispose que celles-ci doivent être
fondées sur des principes scientifiques, et ne doivent
pas créer d'obstacles non nécessaires au commerce ni
établir de discrimination arbitraire ou injustifiable
entre les Membres où les mêmes conditions existent.
L'Accord encourage l'adaptation des mesures SPS aux zones
(régions, pays ou parties de pays) qui fournissent les
importations.
L'Accord SPS complète l'Accord sur les obstacles
techniques au commerce. Il permet aux Membres d'adopter
des mesures SPS dans un but de protection de
l'environnement, sous réserve du respect de critères
tels que l'évaluation des risques, la non-discrimination
et la transparence.
haut de page
L'Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC)
L'Accord
sur les aspects des droits de propriété intellectuelle
qui touchent au commerce (ADPIC) fait explicitement
référence à l'environnement dans sa section 5
consacrée aux brevets.
Il prévoit (aux
paragraphes 2 et 3 de l'article 27
art. 27.2 et 27.3 en bref de la section 5)
que les membres peuvent exclure certaines inventions de
la brevetabilité:
- Pour protéger la santé et la vie des personnes et des animaux ou préserver les végétaux, ou pour éviter de graves atteintes à l'environnement - un membre peut exclure une invention de la brevetabilité s'il estime qu'il est nécessaire d'en empêcher l'exploitation (sur son territoire), pour satisfaire, entre autres, aux objectifs ci-dessus.
- S'agissant des végétaux et animaux, l'Accord prévoit que les micro-organismes doivent pouvoir être brevetables. Il en va de même des procédés essentiellement biologiques d'obtention de végétaux ou d'animaux. En outre, les nouvelles variétés végétales doivent pouvoir bénéficier de la protection par des brevets, ou par un système efficace, créé spécialement à cette fin (sui generis), ou par une combinaison de ces deux moyens. Dans les autres cas, les végétaux et les animaux peuvent être exclus de la brevetabilité.
Ces
dispositions visent à répondre aux préoccupations
environnementales liées à la protection de la
propriété intellectuelle.
L'Accord sur les ADPIC permet aux membres de refuser de
breveter des inventions qui présentent des risques pour
l'environnement (à condition que l'interdiction de leur
exploitation commerciale soit une condition nécessaire
à la protection de l'environnement). Pour des raisons
éthiques ou autres, ils peuvent aussi exclure les
végétaux ou les animaux de la brevetabilité, aux
conditions décrites ci-dessus.
haut de page
L'Accord sur les subventions et les mesures compensatoires
L'Accord
de l'OMC sur les subventions et les mesures
compensatoires vise les produits autres qu'agricoles et a
pour objectif de réglementer l'utilisation des
subventions. Il autorise certaines subventions, notamment
celles définies comme ne donnant pas lieu à une
action.
Parmi les subventions ne donnant pas lieu à une
action qui sont énumérées à l'article 8
figurent celles qui sont destinées à encourager les
entreprises à adapter leurs installations existantes aux
prescriptions environnementales imposées par de
nouvelles lois ou réglementations lorsque ces nouvelles
prescriptions signifient, pour les entreprises, des
contraintes plus importantes et une charge financière
plus lourde (article 8 c)). (Ces subventions doivent
toutefois remplir certaines conditions).
Du fait que ces subventions sont autorisées et ne
donnent pas lieu à une action, les pouvoirs
publics peuvent prendre des mesures qui sont bénéfiques
pour le pays ou pour les collectivités au sein du pays,
mais qui seraient coûteuses pour les entreprises.
(Techniquement parlant, les pouvoirs publics peuvent le
cas échéant tirer parti des externalités
environnementales positives).
haut de page
L'Accord sur l'agriculture
Adopté
pendant le Cycle d'Uruguay (1986-1994), l'Accord de l'OMC
sur l'agriculture vise à réformer le commerce des
produits agricoles, en servant de base pour
l'élaboration de politiques orientées vers le marché.
Le préambule de l'Accord rappelle que les Membres se
sont engagés à réformer l'agriculture tout en
protégeant l'environnement.
En vertu de l'Accord, les mesures de soutien interne dont
les effets de distorsion sur les échanges sont minimes
(mesures de la catégorie verte) sont
autorisées et exclues des engagements de réduction —
elles sont énumérées
à l'annexe 2 de l'Accord.
Parmi ces mesures figurent les dépenses au titre de
programmes de protection de l'environnement, sous
réserve qu'elles remplissent certaines conditions. Là
aussi, cette exemption permet aux pouvoirs publics de
tirer parti des externalités environnementales
positives.
haut de page
Décisions pertinentes
Deux
décisions ministérielles ayant trait aux questions
environnementales ont été adoptées à la fin du Cycle
d'Uruguay.
La Décision
ministérielle sur le commerce et l'environnement
a établi le Comité du commerce et de l'environnement
(CCE) dont l'objectif est de faire en sorte que les
politiques en matière de commerce international et les
politiques environnementales se renforcent mutuellement.
Le programme de travail du CCE se trouve dans la
décision.
Les Ministres ont également adopté la
Décision
sur le commerce des services et l'environnement,
dans laquelle ils chargent le CCE d'examiner les
relations entre le commerce des services et
l'environnement, y compris la question du développement
durable, et de présenter à ce sujet un rapport, pour
déterminer s'il serait nécessaire de modifier l'article
XIV de l'AGCS.
Le CCE a inscrit cette question à son programme de
travail.
> Présentation des principaux accords de l'OMC, liens vers les textes juridiques